Le processus d’embauche face à l’automatisation

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Le processus d’embauche, bien qu’essentiel pour le développement des entreprises et l’évolution des carrières, est souvent semé d’embûches pour les candidats comme pour les recruteurs. 

Entre les réponses automatiques qui peuvent sembler impersonnelles, les CV et les offres d’emploi parfois enjolivées, et le phénomène de « ghosting » où l’une des parties cesse soudainement toute communication, les défis sont nombreux. Ces difficultés peuvent engendrer une certaine défiance et une frustration palpable des deux côtés. 

 

L’arrivée de l’automatisation dans le processus d’embauche 

Avec l’avènement de l’automatisation et des technologies avancées dans le domaine des ressources humaines, une question cruciale se pose : cette évolution ne risque-t-elle pas d’exacerber cette méfiance entre candidats et recruteurs ? L’automatisation, bien que promettant efficacité et rapidité, pourrait-elle altérer la dimension humaine du recrutement, essentielle pour établir une relation de confiance ? 

Dans ce contexte, il est pertinent de se demander comment ces innovations technologiques vont redéfinir les interactions au cours du processus d’embauche et quelles en seront les conséquences à long terme sur la dynamique entre employeurs et futurs employés. 

 

Quelles sont les frustrations face à un processus d’embauche ? 

Une candidature soignée prend du temps à être réalisé par un candidat motivé. Mise à jour et adaptation du CV, rédaction d’une belle lettre de motivation et en retour, de plus en plus de candidat ne reçoivent qu’une simple réponse automatique généralisée. De quoi agacé certains candidats. 

En effet, les candidats trouvent que recevoir une réponse automatique est déshumanisant. Un processus d’embauche est déjà source de stress, avoir l’impression d’être traités comme des numéros décourage beaucoup de candidat en recherche d’emplois, notamment les juniors qui ont de grandes difficultés à s’engager au-delà de la première étape dans un processus d’embauche. 

De l’autre côté, les recruteurs défendent l’intérêt de cette pratique qui ne fait que se développer et s’améliorer ces dernières années. En effet, cela permet un gain de temps inégalable dans le processus d’embauche. L’utilisation des réponses automatiques permet également de tenir efficacement au courant les candidats et de les traiter de manière égalitaire. 

 

Les critères de sélection lors d’un processus d’embauche 

L’augmentation du taux de réponse automatique n’est pas les seuls points qui crispent les candidats. On retrouve également les critères de sélection qui ne sont pas respectés ou juste dans le reste du processus d’embauche. Les candidats ne sont pas toujours au courant des critères retenus pour la sélection et craignent que des critères comme l’âge ou le genre pèsent dans la balance. 

Candidats et recruteurs sont aussi sur leurs gardes car « ils savent que le processus d’embauche est un jeu de dupes, où chacun peut enjoliver ce qu’il a à proposer ». Beaucoup de candidat se demande si le quotidien et les missions seront aussi intéressants et plaisants que ce qui leur a été présenté durant le processus d’embauche. 

 

Les disparitions au cours du processus d’embauche 

L’un des défis les plus frustrants pour les recruteurs est sans doute le phénomène des disparitions soudaines de candidats au cours du processus d’embauche. Imaginez : après avoir passé en revue de nombreuses candidatures, identifié un profil prometteur, et engagé des échanges constructifs, le candidat cesse soudainement toute communication. Plus de réponses aux e-mails, plus de retours aux appels téléphoniques, aucune explication. C’est comme s’il avait disparu sans laisser de trace. 

Ce comportement, souvent appelé « ghosting », est devenu un véritable cauchemar pour les professionnels des ressources humaines. Il peut survenir à n’importe quelle étape du processus, que ce soit après un premier contact, un entretien initial, ou même après une offre d’emploi formelle. Les recruteurs se retrouvent alors dans une situation délicate, ne sachant pas si le candidat a perdu intérêt, trouvé une autre opportunité, ou s’il est simplement submergé et n’ose pas communiquer son désistement. 

Les conséquences de ces disparitions sont multiples. Pour les recruteurs, cela signifie une perte de temps et d’énergie considérables, ainsi qu’une perturbation dans la planification des embauches. Pour les candidats, bien que moins évidentes, les répercussions peuvent également être négatives. En effet, dans un marché du travail où les réseaux et les relations sont cruciaux, une telle attitude peut nuire à leur réputation professionnelle. 

Pour atténuer ce phénomène, certaines entreprises mettent en place des stratégies de communication plus transparentes et régulières, tout en cherchant à établir une relation de confiance dès les premiers échanges. De leur côté, les candidats pourraient bénéficier de conseils sur l’importance de maintenir une communication ouverte et respectueuse, même lorsqu’ils décident de ne pas poursuivre un processus de recrutement.