Comment protéger son entreprise des fraudes lors de son recrutement ?

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Le secteur du recrutement est en tension dans certains domaines, rendant difficiles pour les candidats de se distinguer. En conséquence, les fraudes sont en fortes progressions. Ces escroqueries, de plus en plus élaborées, représentent un risque sérieux pour les recruteurs qui prennent le problème très au sérieux.  En 2023, le phénomène des faux diplômes en France était tel qu’il a même fait l’objet d’une question écrite au Sénat. La falsification de documents est un acte illégal qui persiste et évolue depuis l’existence des documents officiels. Malgré les avancées technologiques permettant de contrôler ces pratiques, la manipulation des données est devenue accessible à tous grâce à internet. Alors, comment protéger son entreprise lors de son recrutement ? 

Tout savoir sur les différents types de fraudes 

La fraude par le contenu, altérer la vérité 

On qualifie de fraude par le contenu toute information fournie par le candidat qui est inventé, ou modifiée par ce dernier. Par exemple, inventer la maîtrise d’une langue étrangère, une expérience à l’étranger ou à exagérer son implication sur un projet. Bien que cette tromperie soit difficile à détecter à travers un CV ou un dossier de candidature, la fraude par le contenu reste néanmoins facilement détectable lorsque le candidat se retrouve confronté à son mensonge lors d’un entretien ou les premières journées de prise de poste.  

Bien que souvent de faible ampleur, cette dernière reste néanmoins extrêmement répandue. En 2022, 62% des recruteurs admettaient avoir déjà constaté des CV falsifiés lors de recrutements. Toutefois, la fraude par le contenu se manifeste souvent qu’à travers de légères altérations, les grosses incohérences étant rarement ignorées. En conséquence, elle représente un risque limité pour les recruteurs. 

La fraude par le contenant, falsifier pour justifier 

La fraude par le contenant implique la création ou l’utilisation de documents falsifiés par le candidat. Cela peut inclure la fabrication de faux documents d’identité, de diplômes falsifiés, ou encore de fausses habilitations. Dans ce cas, le candidat tente de «justifier» l’information inventée à travers la production de documents attestant de la véracité du mensonge. Dans certains cas, il peut également s’agir d’une usurpation d’identité. 

La fraude par le contenant, constitue un enjeu majeur, se concentrant sur la falsification de documents d’identité (CNI, passeport, etc.) ou de justificatifs d’identité (factures, titres de transports, etc.). Elle représente un risque multifactoriel important pour les employeurs finaux. 

Judiciaire: l’irrégularité de certains documents, notamment d’identité, peut aboutir à de sévères conséquences légales pour l’employeur final: fermeture de l’entreprise, responsabilité pénale du dirigeant ou encore amendes conséquentes.  

Réputationnel: l’enjeu réputationnel pour les entreprises victimes d’escroquerie peut être conséquent. Les organisations qui sont perçues comme exploitant des travailleurs vulnérables, irréguliers ou enfreignant les lois s’exposent à des dommages sur leur image de marque, ce qui est parfois plus préjudiciable qu’une simple amende.  

Fraudes interne 

La fraude interne se définit comme une tromperie ou une dissimulation intentionnelle commise par un ou plusieurs collaborateurs, en vue d’obtenir un gain financier personnel. Cela inclut : 

  • La communication d’informations erronées dans le but de tromper son interlocuteur, 
  • La divulgation d’informations confidentielles à des tiers, 
  • Les détournements d’actifs, les falsifications des notes de frais, 
  • La production d’irrégularités dans la documentation, 
  • Le vol et l’extorsion. 

Cette forme de fraude représente un véritable fléau pour les entreprises, engendrant chaque année une perte d’au moins 5% du chiffre d’affaires des entreprises, tous secteurs confondus. Récemment, le scandale Kiabi a révélé une fraude interne de 100 millions d’euros.  

Comment faire face à ces menaces de fraude ? 

Une vérification rigoureuse des informations des candidats est indispensable. Pour ce faire, il est conseillé de : 

  • Vérifier les antécédents professionnels en contactant directement les anciens employeurs.  
  • Demander des copies, certifier des diplômes ou vérifier directement auprès des établissements concernés afin de garantir la véracité des diplômes listés.  
  • Contacter les références en s’assurant d’avoir le bon interlocuteur et d’avoir préalablement vérifié son historique.
  • Analyser les réseaux sociaux professionnels pour vérifier qu’il n’y a pas d’incohérence dans les antécédents professionnels et éducatifs. 

Il est également important de savoir reconnaître les signaux pouvant indiquer une tentative de fraude, comme des périodes d’emploi manquantes ou des changements fréquents de secteur. Un candidat hésitant à fournir des références ou des documents qui pourraient cacher des informations.  

Les outils et technologies pour identifier les falsifications 

Voici quelques outils utiles pour détecter les falsifications :  

  • Vérification des antécédents professionnels et académiques : Ckeckr, HireRight, GoodHire, Onfido 
  • Tests techniques et d’évaluation des compétences : Codility, HackerRank, TestGorilla, Skillsarena. 
  • Vérification de l’identité et reconnaissance faciale : Jumio, ID.me, Veriff. 
  • Vérification des réseaux sociaux professionnels : Entelo, Xref, LinkedIn Recruiter. 
  • Détection de fraudes dans les CV et de plagiat : CareerBuilder, Turnitin, HireRight’s. 
  • Vérification des antécédents financiers : Experian Background check, Equifax 

Ces outils peuvent considérablement améliorer la capacité à détecter et prévenir les contrefaçons et escroqueries dans le recrutement. Cependant, si vous rencontrez le besoin d’être accompagné dans votre processus de recrutement, faites appel à Solve. Un mauvais recrutement coûte entre 30 000€ et 150 000€, alors n’hésitez plus et contactez-nous !